Quelques heures plus tard les sacs sont prêts. Stratégiquement nous décidons de ne pas hisser afin d’aller plus vite et éventuellement de faire de la corde tendue dans les parties roulantes.
Le mardi 24 février, benne de 13h30 nous allons dormir au pied. Bivouac dans la rimaye un peu à droite de l’attaque.
Le jeudi, réveil 4h30, départ 6h30 j’attaque par une longueur en rocher puis mixte ; qui d’entrée vous mettent tous les sens en éveil. Bref après quelques « bon dieu ca grimpe » et quelques étincelles de monopointe, la cordée est lancée. Au menu, la même chose que la veille avec un peu d’artif et de corde tendue dans la troisième rampe.
Le vendredi, je ne sais pas si on peut parler de réveil puisque nous avons très peu dormi. Vers 6h00 en sortant la tête du duvet, l’ambiance est hivernale, visibilité quasi nulle, rocher tout givré et toujours du vent. Nous décidons d’attendre, un peu de stress se fait ressentir. Vu l’état des duvets, ce serait bien de sortir aujourd’hui. 8h30 toujours du vent mais quelques éclaircies. 9h00 merci Yann, quasi grand bleu. On fait le point : priorité sortir aujourd’hui. On passe sur le petit déjeuner et l’eau pour la journée. Sébastien Ratel se prépare, vers 9h30 ; avec presque 3h00 de retard nous grimpons.
21h20 nous sommes au sommet tous les trois. Fatigués mais heureux nous pensons maintenant à la descente : objectif dormir à Boccalatte. Six heures plus tard nous y sommes après avoir bien brassé. Dernière difficulté pour nous 1m50 de neige glace devant la porte.
Le samedi, réveil vers 10h00, grasse matinée fatale, il fait très chaud nous descendons dans de la soupe, on brasse jusqu’au ventre .Dernier effort, nous sommes au foyer de ski de fond de Planpaincieux. OUF !!!
Sébastien BOHIN