Kandersteg

La météo annonçant une semaine de fœhn à Chamonix, nous décidons (Thomas, Didier, Marion, Sébastien Bohin et Sébastien Ratel) de partir pour les cascades hallucinantes de Kandersteg.

Arriver de nuit lundi soir, ce n’est que mardi matin que nous découvrons les excellentes conditions du secteur d’Oeschinenwald et de Staubbach.

Marion Thomas et Sébastien partent pour les magnifiques 200 mètres de Blue Magic (5+) alors que Didier et moi allons dans Rübezahl (6/220m) dont le premier mur est vraiment étonnant !

Le lendemain, le réveil sonne tôt, avec Didier nous nous faisons poser en voiture au pied de Breitwangfluh, où se trouve la mythique Crack Baby. Après 1heure 30 de marche nous arrivons au pied de cette géante cascade de 350 mètres avec un grand nombre de longueurs très raides (5+/6). Nous la grimpons en neuf longueurs de folies donnant au fur et à mesure une ambiance démentielle !

Pendant ce temps l’autre cordée était partie sur nos conseils à Rübezahl, la trouvant inévitablement unique en son genre : un premier mur d’une centaine de mètres verticaux, avec un cheminement complexe au milieu de nombreuses méduses…

Enfin jeudi malgré l’arriver de la fatigue c’est nous qui amenons les autres au pied de Crack Baby, et pour eux aussi cette voie fut au-delà de leurs espérances : les longueurs s’enchainent sans la moindre pente en neige, donnant ainsi une impression de vide hors du commun !

Après s’être recouché pour 2 heures, nous nous lançons avec Didier dans Reise ins Reich des Eiszwerge (6+/180m). Après avoir gravi les deux premières longueurs faciles nous sommes au pied de la première chandelle très très très impressionnante : décollées sur une trentaine de mètres, pour un total de 45 mètres verticaux ! Après de multiples hésitations je me lance découvrant avec joies les excellentes conditions dues aux précédents passages. Une dernière longueur raide assez physique nous permet d’en terminer avec ces trois jours de dingues.

C’est tous ravis que nous rentrons à Chamonix pour constater que cette semaine les cascades ici n’ont pas résistées au redoux !

Sébastien RATEL