Accueil > Expéditions > 2020 Paralpinisme en Patagonie
Présentation, publié le 9 janvier 2020
Présentation :
Ce sera du « paralpinisme » pour le commandant Pierre Sancier, l’adjudant Alban Alozy et l’adjudant chef Arnaud Bayol et de l’alpinisme plus conventionnel pour le caporal chef Antoine Bletton et l’adjudant Cyril Duchêne. Mais la Patagonie et son potentiel énorme de sauts présente aussi le pire des inconvénients pour les amateurs de sports aériens : Un vent quasi-permanent. Malgré cela, les paralpinistes du GMHM veulent tenter leur chance en mettant en œuvre tout leur savoir-faire d’alpinistes volants.
En quelques questions voilà comment se présente ce voyage :
Quel est l’objectif ?
Notre objectif est de sauter du sommet d’une des aiguilles du groupe du Fitz Roy. Là bas la plupart des montagnes déroulent de belles faces verticales et le choix ne manque pas. Cependant la météo et surtout le vent ne laisse que peu d’espoir. Notre trinôme d’optimistes devra trouver LE moment calme pour se jeter allègrement d’un sommet. En fonction des conditions de la montagne et de la direction du vent il faudra choisir le bon sommet, le bon versant et la bonne zone de posé. Si c’était facile le massif serait une destination classique du paralpinisme et ce n’est pas le cas. Mais comme dit l’adage : « Qui ose gagne ! » alors nous allons voir en s’armant de patience.
Pourquoi la Patagonie ?
La Patagonie est une région sauvage propice à l’aventure. Préservée de l’avidité humaine par la rudesse des éléments, ses paysages sont d’un contraste saisissant. Les plaines arides de l’est sont séparées des glaciers de l’ouest par une chaine de montagne élancée.
Le GMHM est coutumier de cette partie du globe car la Patagonie est un creuset pour forger la résistance mentale et physique des équipiers du Groupe. De l’ascension des Torres Del Paine en 1993, au San Lorenzo en 2005, de la traversée de la cordillère de Darwin en 2011, aux ascension du Fitz Roy en 2014 et du Cerro Torre en 2019, chaque expédition est un moment fort, un rite initiatique qui marque durablement les membres du GMHM.
En 2020, l’originalité du projet tient au fait qu’il ait été impulsé par les 3 BASE-jumper du GMHM.
Quelle stratégie ?
Le Paralpinisme est une discipline aérienne de montagne qui consiste à grimper puis à sauter d’une falaise pour prendre un vol au dessus du relief. Cette activité, facile à réaliser en moyenne montagne, demande une réelle science du compromis en haute montagne car le sommet n’est que le point de départ. D’un point de vue humain il s’agit de garder sa lucidité et sa capacité de vol malgré la difficulté de l’ascension. Du point de vue de l’ascension il faut accepter de grimper avec une surcharge et un volume important à cause des combinaisons et de parachutes. En ce qui concerne l’aérologie, il faut accepter de réserver le meilleur « moment météo » au saut quitte à grimper dans le mauvais temps. Puis en vol, il faut accepter de sauter avec une combinaison chargée du matériel utilisé lors de l’ascension. Ce n’est donc pas la façon la plus facile de grimper ni la meilleure façon de voler mais c’est la condition de réalisation d’un saut en haute montagne et cette problématique est encore supérieure en expédition.
La volonté du Groupe est d’adopter une éthique d’autonomie, s’appuyant sur le modèle de la cordée homogène où chaque membre grimpe et saute. Même si le paralpinisme est vieux de 30 ans, cet objectif est nouveau pour nous. Des sauts ont été réalisés sur les sommets de tous les continents, peu l’ont été en autonomie par des ascensions techniques.
Pourquoi cette activité, que représente-t-elle pour le Groupe ?
L’exigence de cette activité de montagne provoque un formidable travail de préparation et de réflexion. Ces difficultés combinées demandent stratégie, patience, observation puis dans l’action endurance physique, mentale, gestion du stress et réactivité. Le GMHM en tant qu’acteur de ces thématiques trouve, à travers cette pratique, un matériau propice à expérimenter l’entrainement et la gestion de l’humain en milieu hostile.
Historique du BASE jump en Patagonie :
Peu de base-jumper se sont élancés des sommets Patagons.
En 2005 c’est Dean Potter qui est le premier à sauter dans la région d’El Chalten, depuis « el mucho ». Ce saut sera répété par 4 fois les années suivantes.
24 fev 2007, Valéry Rozov réussi le premier saut des Torres Del Paine après 2 jours d’ascensions avec son équipe par la voie Bonnington-Whillans à la tour centrale.
En 25 fev 2008 Valéry revient dans la région d’El Chalten pour ouvrir un nouvel exit sur le Cerro Torre. Il sautera depuis la partie basse de la voie du compresseur.
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