Marko Prezelj rend visite au GMHM

Marko, penses-tu qu’en Slovénie il est envisageable de créer un groupe similaire au GMHM ?

Potentiellement,nous avons beaucoup d’alpinistes capables de former un tel groupe, mais bientôt l’armée slovène va rejoindre l’OTAN et nous allons nous professionnaliser, cela va être un gros changement.

Mais l’équipe nationale de sports que nous avons actuellement est déjà une grosse aide pour les alpinistes et grimpeurs, avec moi il y a aussi Silvo Karo, et Martina Cufar, Janez Jeglic en faisait partie, mais depuis la mort de Janez Jeglic l’armée est réticente pour employer des alpinistes, car c’est un sport à risques.

Que penses tu de l’idée d’organiser une expédition jointe avec le GMHM ?

Je trouve cela vraiment intéressant ,pour 2 aspects:
– personnel car je suis curieux de voir comment cela fonctionne
– ce serait peut être une bonne opportunité pour développer les expéditions au sein de l’armée en Slovénie

Votre séjour en Slovénie sera un bon début , cela permettra de grimper ensemble et de mieux se connaitre.

Que penses-tu de notre projet de tenter l’arête nord du K2 en style alpin ?

C’est un objectif de grande envergure, de plus c’est une montagne très esthétique.

La descente pour cet objectif reste un gros problème, il est peut-être judicieux de descendre par la voie normale, au lieu de la même voie?

Au K2 la plupart des accidents arrivent à la descente.

Serais-tu intéressé ?

Si j’en ai l’opportunité, bien sûr, c’est le style que j’aime en montagne.

Comment te prépares tu pour les expéditions ?

C’est très personnel, chacun doit se connaitre lui même, la base c’est d’aller en montagne, pas seulement quand les conditions sont bonnes !

En Himalaya, tout est dans la tête, les conditions ne sont pas toujours parfaites.

En montagne j’essaye d’être toujours confiant, en Himalaya la préparation physique est importante, mais le plus important est de croire en ses capacités,ne pas se démoraliser parce-que l’on a des chaussettes mouillées!

Je cours un peu pour être en bonne condition, mais dès que je peux, je vais en montagne, souvent sur des courses faciles, pour me tester.
_J’essaye de ne pas trop penser aux protections, je suis assez « old school », en montagne il ne faut pas tomber, en plus ça me fait peur!

Je suis curieux de l’incertain, comment je vais le surmonter, c’est important de trouver les bons challenges, la cotation n’est pas le plus important.

Pour moi, la voie débute lorsque je commence à y penser et se termine souvent le soir autour d’une bière.

Le but ultime c’est le sommet, mais par exemple au Nuptse nous sommes redescendus, mais je n’étais pas déçu, car nous avons pris les bonnes décisions.

Quelles sont tes meilleures réalisations?

l’Alpinisme m’a construit ! mais ma plus belle réalisation, c’est ma famille.